Mardi 18 janvier à 18H au 18 rue Louis Vignol . Après trois quarts d'heure de retard dûs à un souci d'ordinateur, la projection commence...
Située dans l'état indien de l'Uttarkhand, au Nord-est, la ville de Dehradun possède un petit bidonville dans lequel l'association périgourdine Gayatri a décidé d'implanter un petit lieu d'aide à l'enseignement, la "GAYATRI SCHOOL"..
Il a fallu du temps pour convaincre plus d'une vingtaine de familles d'envoyer leurs enfants suivre des séances d'apprentissage afin de passer l'examen d'entrée d'une école privée, jugée meilleure que l'école publique par les responsables de l'association, ainsi que d'aider les enfants à réviser leurs devoirs, chose quasi-impossible dans les familles du bidonville. Ceci a impliqué la location du lieu, le paiement de l'inscription à l'école privée, des fournitures scolaires et des blouses pour les enfants, l'organisation des conditions de vie des jeunes Français accueillant les enfants et la prise en charge financière d'un instituteur à mi-temps.
Dès les premières images du reportage d'Odile Dubost, on est pris par l'atmoshère bruyante et colorée de l'endroit, par la vivacité des enfants et l'énergie déployée par les animatrices et animateurs qui n'ont pas de formation spécifiques de pédagogues, mais la compensent par une envie de bien faire, une grande volonté et une affection sans faille pour les enfants.
On est également surpris lorsque l'on entend l'instituteur dire que les enfants sont indisciplinés, car ils nous semblent faire preuve au contraire, au vu des conditions d'enseignement (le local est une sorte de couloir pas aménagé), d'une rigueur peu commune et obéissent au maître.
Odile Dubost n'a passé qu'un mois à Dehradun et neuf jours à filmer l'école. Elle revoit encore les enfants au départ attendant en prenant la pose que l'appareil photo produise son déclic, déclic qui ne venait pas, et l'enfant, après ce moment d'attente et de surprise, se mettait superbement à ignorer la caméra.
A l'issue de la projection, la réalisatrice a répondu de bonne grâce aux interrogations de la vingtaine de spectteurs présents sur les rapports entre les religions (le nord de l'Inde étant la région où la minorité musulmane est la plus importante) ou le niveau d'alphabétisation (aux alentours de 60%, mais que dire des bidonvilles ?).
Elle a déjà une petite idée sur un prochain documentaire à La Ciotat mais, chut ! nous vous l'annoncerons le moment venu.