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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 13:08

On annonce des températures de plus en plus élevées sur la Provence. Mon habit sera, me diit Annie, remplacé par un autre pour la belle saison.

Comme chanson, j'ai choisi "lo cocut es mort", et même si coucou et cocu ont la même origine, il s'agit bien de l'oiseau et non du trompé (mais ne dit-on pas que l'on ne trompe que soi-même ?)

 

Lo cocut es mort

Es mort en Espanha

Li an tampat lo bec

Amb una castanha...

 

Comme poème, un de Véronique Tadjo (Côte d'ivoire) :

 

Il n'y a qu'une seule histoire d'amour que nous habillons et déshabillons avec nos mots et nos espoirs, une seule vraie saison de coeur où l'univers peut éclore, un seul moment de grâce pour renaître et reconstruire le monde envers et contre tout.

 

Mon annonce de la marche de soutien pour le japon samedi 9 avril à 10H provoque beaucoup de réactions. Un grand débat a lieu : le Japon sera t-il encore habitable ? La planète va t-elle s'en sortir ? Comment sortir du nucléaire ? Finalement, nous tombons d'accord sur le fait que le meilleur moyen serait d'obliger les constructeurs à construire des bâtiments basse  consommation, équipés en photovoltaïque.Patricia est tellement dans la discussion qu'elle en oublie presque de me servir le thé, que je bois en cinq minutes chrono avant de filer avec mon chronométreur favori, Michel ! Michèle, elle, me promet de me confier bientôt un nouveau texte de sa composition.

 

Devant le 33 rue des Poilus, lo cocut a du succès, mais plus encore le poème ivoirien. Mon annonce humoristique également : en prévision de l'évacuation de dictateurs, cherche paquebot pour Gbagbo et kon-tiki pour Khadafi.

 

Place Sadi Carnot, peu de monde en terrasse, quelques habitants de Port-de-bouc me questionnent sur le foisonnement de manifestations culturelles à La Ciotat. "C'est parce que le soleil revient. Dès Avril, les dates se multiplient.

 

Ah, le carrefour de l'horloge ! Toujours du monde et des réactions à la chanson et aux annonces ! L'évocation du Japon, encore lui, fait se retourner les gens.

 

J'essaie le square Bouissou. Un monsieur m'aborde après la déclamation. Comment les forains vont-ils faire pour se retrouver tous derrière la clinique de la Licorne, vu que la surface y est fort réduite ? La Ciotat va t-elle perdre ce loisir qu'elle tient depuis l'an pèbre ? Nous ne sommes guère optimistes sur la question, mais qui sait ?

 

Je retrouve la boucherie ciotadenne de la rue du maréchal Joffre et j'opte pour une approche délicate. Les dix personnes m'écoutent et commentent la petite phrase d'Evelyne, Alsacienne venue la semaine passée à La Ciotat :

"j'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en refermant la porte".

 

Et c'est sur le poème ivoirien que je termine à la boulangerie Lévesque, puis, à la boulangerie Tomas, je discute longuement sur la fête provençale sur le port-vieux.

 

 

 

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