Et vive la Savoie pour ce numéro 73 de la feuille de chou !
Le grand évènement de la semaine, c'est bien sûr la fête de 1720 avec une question qui taraude l'esprit de chacun : paiera-t-on un euro pour pénétrer dans le
villages des artisans, pêcheurs, lavandières, marins ? Je dis non à tout le monde, mais l'inquiétude gagne au fur et à mesure qu'approche la date.
Et je dis non pour une raison simple : comment voulez-vous canaliser des milliers de personnes en pleine ville et assurer une billetterie colossale sans
provoquer des bouchons de bipèdes à qui mieux mieux ?
Une deuxième raison ? Comment voulez-vous faire payer les Ciotadens pour une fête qu'ils se sont appropriés et pour laquelle , spectacles exceptés, ils n'ont jamais
rien versé ?
C'est d'ailleurs le prix du spectacle qui vient juste après comme sujet de discussion. 15 euros au prix normal et 10 euros pour le tarif réduit, cela semble trop
cher pour la plupart des gens que je rencontre. On le sait, la valeur marchande d'un spectacle est purement subjective. La joie, le rire, les émotions n'ont pas de prix, la nourriture de l'esprit
non plus. Mais lorsque le spectre de la crise rôde depuis plusieurs années, chaque prix réveille en soi l'économe qui sommeille.
Qu'annoncer à part 1720 ? le don du sang, la conférence sur le Tibet terre des dieux, l'accueild es assitantes de langues des collèges et lycées de La Ciotat au
Grand Portique, le spectacle familial à partir de 4 ans 'dans la forêt à pas comptés" au théâtre du Golfe, le récital de poésie à travers les âges à la salle paul Eluard, du blues à l'atelier
Jazz Convergences, la 8ème foire au cinéma et à la photo dimanche à la salle Paul Eluard et l'hommage au musicien ciotaden Pierre Gautier dimanche en l'église Notre dame de l'Assomption.
Au 33 rue des Poilus, la chanson, devenue l'hymne du Festival de Poésie Partagée, commence à faire tanguer le public :
Encore l'art
po
C'est mon po - c'est mon po - mon poème
Que je veux - que je veux - éditer
Ah je l'ai - ah je l'ai - ah je l'aime
Mon popo - mon popo - mon pommier
Oui mon po - oui mon po - mon poème
C'est à pro - à propos - d'un pommier
Car je l'ai - car je l'ai - car je l'aime
Mon popo - mon popo - mon pommier...
C'est du Queneau, bien sûr, comme aurait dit Mac-Mahon !
Côté annonces, une seule, mais très importante :
Association caritative cherche un fourgon entre 9 et 12 mètres cube
Et, bien sûr, les annonces humoristiques que certains attendent patiemment :
Suite à une enquête montrant que la moitié des pilotes de ligne se sont déjà endormis aux commandes, trois compagnies ont été rebaptisées :
Air France devient Air Flanche
Air canada devient Air Canadrap
Air Labrador devient Air Là-bas el'dort
Suite à une étude de l'OCDE montrant que la France est un des pays où le rapport entre le niveau socio-culturel de la famille et le résultat scolaire des enfants
est le plus fort, le MEDEF aurait proposé au gouvernement d'embaucher les enfants des familles défavorisées à bas prix pour concurrencer l'industrie chinoise.
Place Sadi Carnot, seuls quelques personnes sont là malgré la température quasi estivale. La tramontane menace mon chapeau et ma voix a du mal à atteindre chacune des oreilles présentes. le
pitchoun dans son landeau, lui, est aux anges, ainsi que sa maman et l'amie de celle-ci. Finalement, les applaudissement sont nourris.
Carrefour de l'horloge, le bar est fermé et, me dit-on, vendu. Quand rouvrirat-il ? Il fait vide en ce lieu d'ordinaire bien fourni en rasades et galéjades. Un commerçnat
ronchon parle d'une France de 20 millions de retraités, 6 millions de chômeurs, 10 millions de fonctionnaires, et qui reste-t-il pour travailler ? Je m'enfuis avant qu'il ne me refourgue une
adhésion au MEDEF à prix bradés.
Square Bouissou, malgré la splendide terrasse sans âme qui vive, je me lance et capte l'attention de quelques personnes, surtout des femmes, grâce à mon poème de la veille :
POEME du crieur public
Octobre, c'est bien vous, madame
Parole d'or et cheveux roux
Et le corps serti qui désarme
Le bijoutier de vos verrous
Sur votre poitrine de Parme
Quel homme n'est devenu fou ?
Quel foulard aiguisa ses armes
Sur la lame de votre cou
Sans être tranché derechef ?
On dit que vous êtes le chef
D'une horde de femmes louves
Que pour atteindre votre nef
Il faut chasser cent acalèphes
De vos remparts et de vos douves.
Mystère adoré de la femme !
Octuple folie des filous
Par le supplice de la roue !
Octobre, c'est bien vous, madame
FG 21H25 8 octobre 2012.
Il y a quelques rires au sujet de schangements de noms de compagnies aériennes.
Dans la grande boucherie du maréchal Joffre, il semblerait que l'on m'attende désormais. Devant la vingtaine de personnes, je peux déclamer puis discuter sur les balades
humoristico-instructives qui se poursuivent.
Et voici le marché à l'angle de l'église ! Un de mes forains favoris fait le boniment à ma place : "mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! " C'ets tout de suite plus facile !
Les discussions vont bon train sur 1720, puis l'accueil des assistantes de langue.
A la bibliothèque, la discussion portera plutôt sur la médiathèque qui s'annonce et l'égalité entre les rapports homme-femme. 2013 promet d'être une année fameuse également pour La Ciotat, semble
t-il !
Sur le marché avenue Géry et au bout de la rue pasteur, c'est la fête ! une Lyonnaise soprano m'annonce que je suis tenor et me propose de m'accompagner chaque fois qu'elle reviendra en vacances.
Chiche !
Je termine à la boulangerie Tomas où je réussis à dérider une demoiselle de prime abord apeurée.
Ah oui ! Les acalèphes sont des pieuvres gigantesques...(pour voir si vous avez bien lu mon poèe !)