
Une fois n'est pas coutume, je voudrais dire personnellement mon émotion à l'écoute de l'exposé de Guillermo Lopez-Varela, parlant la langue aztèque, universitaire issu des classes populaires, et
qui a bien garde d'oublier ses origines alors même qu'il se sait faire partie d'une minorité favorisée par les études.
Pendant cette soirée du vendredi 9 Janvier 2010 au Grand Portique, nous sommes plusieurs à avoir compris toute la différence qu'il peut y avoir entre un Occidental parlant d'un pays situé au-delà
du rideau de sécurité et d'un membre à part entière de cet au-delà. Il n'est pas besoin d'aller sur Mars ou sur Véga pour accomplir d'infranchissables distances. Aller au Congo ou au Mexique,
loin des hôtels climatisés et des centres d'affaires internationaux, suffit.
Merci donc à Guillermo d'être venu nous livrer un peu de cet indicible, de cette sincérité à chercher en l'autre une alternative à la machinerie monstrueuse du capitalisme, à la terreur
quotidienne de l'exploitation de l'Homme et de la Nature pour rien, ce qui, dans une Union Européenne vouée à l'économie de marché et à la concurrence libre et non faussée, ne manque pas
de piquant.
Merci à Guillermo d'avoir expliqué que certains textes liés aux Amérindiens ont, encore en ce début de XXIème siècle, été expurgés dans leur version espagnole, voire purement
et simplement pas interdits de traduction !
Voici après cette longue introduction les textes choisis par Guillermo pour donner envie à ceux qui consultent le blog du Grand Portique d'en savoir plus :

“Si les chrétiens on tué et détruit tant et tant d’âmes et de telle qualité c’est seulememt dans le but d’avoir de l’or, de se gonfler de richesses en très peu de temps et de s’élever à des
hautes positions disproportionnées à leur personne. À cause de leur ambition insatiable, telle qu’il ne pouvait y en avoir de pires au gens si humbles, si patients et si facilement soumis,
ils n’ont eu pour eux ni respect, ni considération, ni estime. Ils les ont traité et considérés comme des bêtes, mais pire que des bêtes et moins que du fumier.”
Bartolomé de Las Casas, Très breve relation de la destruction des Indes, P. 52.
Nikitoa / Yo lo pregunto
Niqitoa ni Nesaualkoyotl: Yo Nezahualcóyotl
lo
pregunto:
¿Kuix ok neli nemoua in tlaltikpak? ¿Acaso deveras se vive con raíz en la
tierra?
An nochipa
tlaltikpak:
No para siempre en la tierra:
san achika ya
nikan.
sólo un poco aquí.
Tel ka chalchiuitl no xamani, Aunque sea de jade se quiebra,
no teokuitlatl in tlapani,
aunque sea de oro se rompe,
no ketsali
posteki.
aunque sea plumaje de quetzal se desgarra.
An nochipa
tlaltikpak:
No para siempre en la tierra:
san achika ye
nikan
sólo un poco aquí.
Nezahualcóyotl

¿Es posible vivir más allá del capitalismo? ¿Es posible cambiar el mundo sin tomar el poder? ¿Es posible comprender al mundo sin vestirlo con categorías otras a las
ya existentes? ¿Cuándo la mercancía dejará de sancionar las relaciones sociales? ¿Es posible mandar obedeciendo? ¿Cuándo dejaremos de acumular, atesorar tristezas y comenzaremos a encontrarnos en
la esperanza de otro mundo posible? ¿Es que ya laten otros nuevos mundos en el nuestro?
En el corazón indígena de México (en el ombligo de la Luna) parece existir un fuego creativo que enciende nuestros rostros en la penumbra y nos plantea alternativas a éstas preguntas. La
revolución no ocurrirá algún día, ella ocurre ahora, siempre está ocurriendo. La lucha de los pueblos indígenas en todo el mundo ha sido una lucha por subvertir la categoría de
dominación, ó la objetivación en el calendario autocontemplativo que registra las victorias de los poderosos, haciendo de los de abajo, esclavos, encomendados, descubiertos, números,
cifras, estadísticas, museos, estatuas, discursos vacuos.
Hoy hemos dicho no y hemos querido abrir la puerta a otro mundo que ya late en el vientre de éste mundo, nunca más sin nos-otros.
Natalio Hernández
Traduction :
Est-il possible de vivre au-delà du capitalisme?Est-il possible de changer le monde sans
prendre le pouvoir? Est-il possible de comprendre le monde sans l’habiller de categories autres que celles qui existent déjà ? Quand la marchandise cessera t-elle de sanctionner les
relations sociales? Est-il possible d'ordonner en obeissant? Quand cesserons-nous d’accumuler, amasser des tristesses et commencerons-nous à nous rencontrer dans l’espoir d’autres mondes
possibles? Est-ce qu’il y a déjà d’autres mondes latents dans celui-ci?
Dans le coeur indien du Mexique (dans le nombril de la Lune) il existe un feu créatif qui nous allume et nous demande des alternatives à ces questions. La révolution n’arrivera pas quelque jour,
elle a lieu aujourd’hui. La lutte des peuples indiens dans tout le monde a été une lutte pour bouleverser la catégorie de domination ou l’objectivité dans le calendrier perpétuel et
auto-contemplatif qui a enregstré les victoires des puissants , faisant de ceux d'en bas des esclaves, des assistés, des découverts, des numéros, des chiffres, des statistiques, des
musées, des statues, des discours vides.
Aujourd’hui nous avons dit non et nous avons voulu ouvrir la porte à un autre monde qui est déjà dans le ventre de ce monde, plus jamais sans nous autres.

CAMINEMOS SOLOS
A veces pienso que los indios
esperamos a un hombre
que todo lo pueda,
que todo lo sepa,
que ayude a resolver
todos nuestros problemas.
Pero ese hombre que todo lo puede
y que todo lo sabe,
nunca llegará:
porque vive en nosotros,
se encuentra en nosotros,
camina con nosotros,
empieza a despertar: aún duerme.
YO TAMBIEN SOY UN SER HUMANO
Yo también soy un ser humano
tengo mi pensamiento,
mi propia vida;
desde hace mucho estoy en la tierra,
desde hace mucho habito en esta tierra,
nací aquí mismo,
aquí ví la claridad.
Algunos blancos dicen que soy animal,
que es inútil mi existencia.
es una opinión equivocada:
tengo mi propia sabiduría,
mi propia vida:
vale mi palabra, mi palabra es bella.
Llegó el día de mostrar mi pensamiento,
llegó el día de enseñar mi vida,
esparciré en toda la tierra mis conocimientos,
los haré llegar más allá del Anáhuac.
Que todos sepan
que aún vivo y vive mi corazón:
algunas veces ríe, otras veces llora;
que todos sepan que aún tengo el espíritu fuerte.
NATALIO HERNÁNDEZ
Toselti matinemican.
Quemantica nimachilia
tehuan timasehualme tichia
se tlacatl tlen nochi hueli
ihuan nochi quimatl:
yehuatl huelis tech maquixtis.
Inin tlacatl tlen nochi hueli
ihuan nochi quimati
amo queman asis:
ipampa tohuan itztoc,
tohuaya nemi,
pehuaya tlachia,
nohua cochtoc.
Na noquia ni tlacatl.
Na noquia ni tlacatl
nipia notlalamiquilis
nipia nonemilis;
huecaquia ni tlachixtoc ipan ni tlaltipactli
huecaquia nican nimochantlalitoc
nican niyolqui
nican nitlachixqui.
Sequi coyome quihtohua niyolcatl
samolhui nitlachixtoc;
ni tlahtoli amo melahuac
noquia nipia notlalamiquilis
nipia nonemilis:
ipati notlahtol, yeyectzi notlahtol.
Asica tonati nipamquixtis no tlamatilis asica tonati ninextis nonemilis, sampa nisemoyahuas ipan tlaltipactli ipan nochi Semanahuac.
Maquimatica nochi tlacame nohua niyoltoc: yoltoc noyolo; quemantica paqui, quemantica choca; maquimatica nohua niyolchicahuac.

Sites à consulter pour en savoir plus...
www.rebelion.org
www.lajornada.unam.mx
www.proceso.com
www.reporteindigo.com
www.enlacezapatista.com
www.inali.gob.mx
www.unam.mx