Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 21:55

J'ai retrouvé avec plaisir Fadila la Lyonnaise, qui m'accompagne ce matin avec le Toulousain Jean-Marie et mon fils Baptiste. Souvenirs des premiers festivals de poésie partagée et d'un couscous somptueux au foyer des anciens des Chantiers Navals Ciotadens...non, je ne chanterai pas "les Canuts" mais, surprise ! se canta (se canto pour les Provençaux), que Jean-Marie connaît parfaitement et qui le ravira. Ô Toulouse !

 

Il règne une certaine morosité dans le centre-ville. Papati et patata a fermé ses portes. L'association des commerçants essaie de retrouver un cap.

Se canta, l'hymne de l'Occitanie, comme chaque hymne, est émouvant à chanter. Il faut imaginer des dizaines de milliers de poitrines se soulevant et s'abaissant, comme avant une rencontre de rugby dans le Sud-Ouest.

 

Se canta, que cante

Canta pas per ieu

Canta per ma mia

Qu'es a luenh de ieu...

 

J'ai devant moi la graphie classique, mais compréhensible par tous les amoureux de la langue d'Oc, "des Alpes aux Pyrénées". Estranger, je ne prends pas parti entre les graphies mistralienne et classique !

 

Il y a beaucoup de choses à dire cette semaine. Les galas de danse commencent. l'affaire Tron rejoint l'affaire DSK. Les concombres empoisonnés surgisssent. L'Allemagne sort du nucléaire, l'acampado dei vieio careno et la foire commerciale de l'Ascension reviennent...

 

J'ai choisi un poème de l'inventeur du poème en prose, qui n'est pas, comme on le croit souvent, Charles Baudelaire, mais...Aloysius Bertrand.

 

Encore un printemps

Encore un printemps, - encore une goutte de rosée, qui
se bercera un moment dans mon calice amer, et qui s'en
échappera comme une larme !

Ô ma jeunesse, tes joies ont été glacées par les baisers
du temps, mais tes douleurs ont survécu au temps qu'elles
ont étouffé sur leur sein.

Et vous qui avez parfilé la soie de ma vie, ô femmes !
s'il y a eu dans mon roman d'amour quelqu'un de trompeur,
ce n'est pas moi, quelqu'un de trompé, ce n'est pas vous ! (...)

En voilà un beau poème d'envoi !

 

La chanson a un franc...euh, un méridionnal succès ! Le poème aussi, d'autant plus que Fadila persuade Baptiste de le dire avec elle. Question volume sonore, il y a encore du travail, mais l'intention y est. Ils me soutiendront ainsi tout au long de la déambulation.

 

Devant Aventuris, 33 rue des Poilus, on me reconnaît et on m'encourage, dans la rue et aux balcons !

Place Sadi Carnot, vive la pluie de nuit ! Tout scintille, et les sourires affluent. La moitié des gens présents me saluent.

 

Carrefour de l'horloge, une jeune femme, Manon, écrit compulsivement des mots au verso d'une de mes feuilles de chou et les dit sur un rythme rapide, façon "slam". Un jeune homme hésite encore à s'exprimer...

 

Square Bouissou, il y a enfin un peu de monde, dont les escaliers à droite de la boutique KAANet ces deux jeunes gens avec qui nous parlons des emplois précaires des associations. 600 euros pour 20 heures, et changement au bout de six mois. Quel avenir, que construire avec cela ?

 

Les annonces humoristiques marchent toujours :

 

Femme cherche homme ne souffrant ni du syndrome de Tron, ni du syndrome de DSK, si ça existe.

 

Suite  à l'épisode des concombres empoisonneurs, éditeur de BD propose de confier l'affaire au légendaire concombre masqué.

 

 A la boucherie, salle pleine. Une fois de plus, cela se termine en joyeux tohu-bohu, mais quel beau moment pour Baptiste qui prend conscinece de la force d ela parole en public !

 

 Je me sens de plus en plus à l'aise à l'angle de la chapelle Sainte Anne et de la rue du Maréchal Joffre, adopté que je suis par les forains. Une ciotadenne applaudit la chanson à tout rompre et crie "bravo !"

 

 Je termine chez mes deux boulangères favorites.

 

 Au petit sondage : existe-t-il des hommes n'ayant ni le syndrome de Tron, ni celui de DSK, la réponse est : NON, pour toutes les femmes ayant accepté de répondre. Messieurs, il va falloir se reprendre illico presto !

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires