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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 13:17

Les semaines se suivent et se ressemblent un peu

La pluie m'empêche t-elle aujourd'hui de sortir ?

il pleuviote. Je vais mettre mon beau costume.

Mestre Rémi est là qui sourit de coutume.

 

Un évènement : des brigands viennent de braquer la bijouterie "plaisir d'offrir". Tout au long de ma promenade, j'entendrai récriminer sur "les sociétés qui réclament notre or, parfois par téléphone à notre domicile".

J'ai une pensée pour la châtelaine aux cheveux d'or de ladite boutique et, tout de même pour la personne, quelle qu'elle soit, qui a reçu un coup. Etrange de chanter et dire tandis que la police et les pompiers passent. les commerçants se demandent à qui le tour? "Imparable ! on entre dans la boutique et ensuite on fait ce qu'on veut."

 

Parmi mes annonces, l'exposition et les débats sur "vivre ensemble ? Tous responsables" aux Pénitents bleus et la projection du film "la traversée solidaire du Winnipeg", en hommage au vaisseau ayant fourni des armes aux républicains espagnols, me semblent les plus intéressantes. Il y a aussi l'heure du conte à la bibliothèque municiale, le quartet tenderly à la salle Paul Eluard, la veillée mensuelle au Grand Portique...

 

Je chante la chanson d'automne de Paul Verlaine sur un air jazzy de Georges Brassens.

 

Les sanglots longs

Des violons

De l'automne

Blessent mon coeur

D'une langueur

Monotone...

 

Et je sifflote entre les couplets !

 

J'ai enfin rouvé pourquoi il pleut depuis si longtemps. la pluie a quelque chose à nous dire. Ecoutons Jean Richepin :

 

Jean RICHEPIN   (1849-1926)

Ce que dit la pluie

M'a dit la pluie : Écoute
Ce que chante ma goutte,
Ma goutte au chant perlé.
Et la goutte qui chante
M'a dit ce chant perlé :
Je ne suis pas méchante,
Je fais mûrir le blé.

Ne sois pas triste mine
J'en veux à la famine.
Si tu tiens à ta chair,
Bénis l'eau qui t'ennuie
Et qui glace ta chair ;
Car c'est grâce à la pluie
Que le pain n'est pas cher.

Le ciel toujours superbe
Serait la soif à l'herbe
Et la mort aux épis.
Quand la moisson est rare
Et le blé sans épis,
La paysan avare
Te dit : Crève, eh ! tant pis !

Mais quand avril se brouille,
Que son ciel est de rouille,
Et qu'il pleut comme il faut,
Le paysan bonasse
Dit à sa femme : il faut,
Lui remplir sa besace,
Lui remplir jusqu'en haut.

M'a dit la pluie : Écoute
Ce que chante ma goutte,
Ma goutte au chant perlé.
Et la goutte qui chante
M'a dit ce chant perlé
Je ne suis pas méchante,
Je fais mûrir le blé.

 

Chez mestre Rémy, tout le monde est occupé par l'escouade de policiers en haut de la rue des Poilus. Mon ami Francis se met au garde-à-vous devant un nouvel arrivage.

 

Les annonces humoristiques du jour sont saignantes :

 

Suite à la diminution du budget de l’Etat, pour la première fois depuis 1945, les 100 plus grandes entreprises françaises auraient décidé de prendre à leur charge une partie des services publics. Axa prendrait la justice, Total l’armée, BNP Paribas la police, etc…

 

Suite à la hausse d’impôts qui,reposera à 86% sur les ménages, le MEDEF et la Fédération Française des associations d’Actionnaires auraient décidé d’attribuer la médaille du courage  économique au président de la République et au gouvernement français pour l’ensemble de leurs œuvres.

 

La place Sadi Carnot est vide, mais j'ai une belle discussion avec une personne sortant de Des Côtés Cafés, sur les nouvelles mesures du gouvernement. C'est toujours le même débat : faut-il appauvrir suffisamment les riches pour combattre la pauvreté ou mettre les pauvres à l'amende et espérer qu'ils s'en sortent par le haut ?

 

Carrefour de l'horloge, je croise quelques habitués. Mes annonces humoristiques font réagir les gens qui sourient ou me disent que c'est vrai et que ce n'est pas drôle.

 

Au square Bouissou, maintenant que les commerces ont fermé leur porte, qui va m'écouter ? Une poignée de gens.

 

A la boucherie du Maréchal Joffre, je retrouve mon auditoire. Brassens plaît toujours.

 

A l'angle de la chapelle Sainte Anne et de la rue Joffre, grâce aux deux forains ayant bravé les éléments, je retrouve un bel auditoire et des applaudissements. "Tous responsables ! Non, me répond un monsieur". Mais il l'a juste fait "pour rire".

 

Je termine avec mes deux boulangeries.

 

La pluie rendant le pain moins cher

Fait sursauter les boulangères

Mais elles rient en apprenant

Les blagues sur nos gouvernants.

 

Allez, c'est dit ! J'essaie de lancer les meilleures blagues du crieur pour la fin de l'année !

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