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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 14:18

Après une nuit courte,  j'ai terminé la rédaction de ma feuille de chou par ce poème :

C’est janvier qui pleure et confesse

A votre auguste pruderie

La valse froide des promesses

Et de l’espoir enseveli

 

Mon amour, nous n’aurons de cesse

En ces jours trop mornes et gris :

Nous l’abreuverons de caresses

En priant le printemps fleuri

 

Puis nous glisserons dans l’ivresse

Où marine Juillet l’exquis

Et nous demanderons, déesse,

Quel est le plus doux des deux J.

 

Pour la chanson, je pense à Rosy Varte, comédienne célèbre pour son rôle phare dans la série télévisuelle Maguy :

 

Toi qui marches dans le vent
Seul dans la trop grande ville
Avec le cafard tranquille du passant
Toi qu'elle a laissé tomber
Pour courir vers d'autres lunes
Pour courir d'autres fortunes
L'important


Refrain
L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
Crois-moi


Et je rends hommage en même temps à M. Cent mille volts, Gilbert Bécaud.

 

mestre Rémi a momentanément fermé boutique (heureuses vacances, mestre Rémi !) et une perceuse se fait entendre dans la rue angle rue des Poilus et Edgar Quinet. Je me place un peu plus haut, devant Peru et ses chaussures.

 

Marien est là, homme-orchestre de l'association histoire d'écrire pays d'Aix, poète et animateur d'ateliers et d'évènements poétiques. C'est lui qui m'accompagnera dans la lecture du poème. le fidèle Michel est là, lui aussi, habillé comme en hiver au Nord de l'Escaut.

 

Plusieurs Ciotadens passent, dont ces demoiselles qui rient et sourient...où vont-elles, où repartent-elles ? On commence à fredonner la chanson de Bécaud.

 

Plus long est le chemin jusqu'à la place Sadi Carnot. Les mêmes fidèles que la semaine dernière m'y attendent. J'apprends que ce sont des restaurateurs qui s'établiront à la place de l'Occitane fermée depuis l'an dernier. Du coup, deux dames s'installent à la terrasse de des côtés cafés.

 

Je distille les annonces du jour : les crèches toujours visibles, la conférence sur la navette spatiale, l'heure du conte à la bibliothèque, Motobécane, Impair et pair et le sextet Spac and co au théâtre du Golfe, le loto du Lion's club, le challenge d'hiver en voile habitable...et l'initiative très louable de ces ciotadennes qui proposent d'agir hic et nunc sur notre quotidien et que l'on peut contacter à : anousdejouer@gmail.com

 

Il m'était difficile de rater les deux annonces humoristiques du jour :

 

Suite à la perte du triple A par la France, une agence française de notation a vu le jour. Elle attribue les trois notations suivantes aux politiciens français :

Ane bâté

Gras double

Triple buse

En raison de la proximité des élections, nous ne pouvons malheureusement pas vous citer les noms retenus selon ces critères.

 

Suite au transfert de 2 pandas de Chine en France pour 10 ans en témoignage d’amitié entre les deux peuples, les dirigeants politiques franco-allemands ont réfléchi aux deux animaux qui représenteraient leur alliance. Et ils ont trouvé : la carpe et le lapin.

 

Au carrefour de l'horloge, je souhaite belle et bonne vie à un petit garçon timide dans la poussette près de son papa que je félicite. C'est la bonne heure et  de nombreuses personnes m'écoutent ou me saluent. Une dame, qui m'vait proposé des titres de chansons, chante avec moi la fin de "l'important c'est la rose". Un commerçant m'interpelle en me demandant de prêcher la révolution au lieu de m'amuser. Je lui réponds que la révolution, il faut la faire, que ça ne sert à rien de la prêcher. Il n'a pas l'air convaincu. Peut-être que nous ne pensons pas à la même révolution, ce monsieur et moi. Pour moi, ce serait plutôt l'éveil des consciences et la révolution pacifique.

 

Square Bouissou, sur le muret, je n'ai jamais été aussi haut, comme un curé monté en chaire ! Deux amoureux m'écoutent en se tenant la main. Ils me promettent de mettre quelque chose dans la boîte aux lettres du crieur public à la bibliothèque.

 

Beaucoup de monde dans la boucherie de la rue du Maréchal Joffre, et une dame qui chante avec moi le refrain de la chanson. La fin est, comme d'habitude, plus délicate, lorsque le volume sonore s'amplifie.

 

A l'angle de la rue du Maréchal Joffre et de la place Esquiros, les forains m'ont ménagé un petit espace. Un couple vient discuter sur la fresque murale de l'église Sainte Anne. Quel artiste pourrait réhabiliter celle-ci ?

 

Dans la bibliothèque, il est midi, je suis en retard. Mais la poignée de personnes est attentive.

 

Les forains me saluent sur le marché. le temps d'une chansonnette à la boulangerie Lévêque et me voilà avenue Géry. L'ami régis et son fils Etienne sont là en voisins. Bon endroit où commerçants et clients sont disponibles.

 

A l'angle de la rue Pasteur et de l'avenue Géry, la marchande de mardi dernier m'apostrophe : "Vous allez nous dire queque chose ici, cette fois !"

Eh oui, je gagne une nouvelle station pour le plus grand plaisir de tous !

 

Un peu fatigué, je me traîne jusqu'à la boulangerie Tomas où je chante avec la boulangère et je lis un poème qu'elle me présente.

 

J'aurais passé un certain temps aujourd'hui à expliquer ce que signifie l'alliance de la carpe et du lapin, une alliance hautement douteuse et improbable.

 

Maître Capellovicci, je vous salue !

 

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