Aujourd'hui, nuageux avec risques d'averses. Salon nautique oblige, j'ai une chanson de marins :
Passant par Paris
Vidant la bouteille
Un de mes amis
Me dit à l'oreille
BON BON BON
Le bon vin m'endort
L'amour me réveille
Le bon vin m'endort
L'amour me réveille encor....
Pour le poème, je le dédie à la mémoire des pitchouns morts sans avoir eu le temps de vivre.
Les anges morts
Petites vies parties
le temps d'un motard fou
Sans regret, sans esprit,
Sans coeur, on ne sait où
L'heure serait trop belle
D'haïr à l'infini
Ce serait perdre celles
De ces instants chéris
Où vous viviez encore
Où vous aimiez surtout
Mais nous reverrons-nous
Chers anges, dans la mort ?
Difficile de passer après cela aux nouvelles, et pourtant il y abien les expositions de Nicolas Vial aux Pénitents bleus, d'Henri Schmidt à la galerie du port, exposition sur l'eau dans le cadre du printemps provençal, le lancement des goûters trilingues au local de Petits Pieds Grands Pas, 35 kilos d'espoir au théâtre du golfe, grand prix cycliste de la ville, préparation de la fête des places, concert de country, session de nettoyage des plages, tous ensemble contre la mucoviscidose.
Dans les annonces des ciotadennes et des ciotadens, il y a un remerciement à la fée Isabelle qui a permis à un jeune couple de trouver un appartement en centre-ville suite à l'incendie d'une résidence face aux impôts. Les artistes cherchent 400 m2 de terrain à La Ciotat pour y planter une tente berbère pour y préparer et jouer des spectacles.
Et les annonces humoristiques :
Suite à l'augmentation des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité de respectivement 25 et 8 % en deux ans et l'impossibilité d'un nombre de plus en plus grand de Français à payer leur facture énergétique, le gouvernement français prévoirait de supprimer l'approvisionnement en gaz et d'installer des bicyclettes génératrices de courant dans les foyers des mauvais payeurs.
Suite au nouveau record du prix du gazole en France, les constructeurs General Motors et Peugeot plancheraient sur un véhicule révvolutionnaire avec un prix inférieur à mille euros : la charette à bras.
Je commence.en avance chez Mestre rémi car une dame est pressée et veut entendre ma chanson.
Un monsieur posté à 10 mètres ne perd pas une miette de la déclamation.
Place sadi Carnot, l'épicerie fine est ouverte mais il est encore un peu tôt, à en juger par les terrasses vides. Je parle pour les quelques passants.
Carrefour de l'horloge, les curieux arrivent. la chanson plaît, simple à retenir et joyeuse. Le poème est reçu si douloureusement que je décide de ne pas le dire à chaque arrêt.
Square Bouissou, je rappelle à la demoiselle de Khaan le plaisir de recevoir une annonce dans ma boîte aux lettres du crieur à la bibliothèque (que j'oublierai d'ailleurs royalement ensuite).
La boucherie de la rue du Maréchal Joffre est peu remplie, mais la chanson est jugée trop sérieuse et pas assez polissonne par un des bouchers.
Les primeurs sont revenus, angle rue Foch et rue Gueymard. J'ai donc un auditoire nombreux. Et c'est le moment que choisit Suzel, l'ancienne crieuse publique, pour chanter avec moi. le public s'attroupe.
Sur le marché, j'arrive un peu en retard angle rue Michel Simon et Avenue Géry. A la fin de la déclamation, une dame vient pour me demander un poème.
Boilangerie Lévêque, j'apprends à la boulangère qu'il y aura près de chez elle une animation tout le samedi. On ne l'avait pas prévenue !
A l'angle des rues Pasteur et Géry, je suis accueilli joyeusement par les forains sur le point de partir. j'ai ensuite une discussion avec leur famille sur les placettes de Philadelphie et les visas.
je termine Bd bertolucci avec la boulangerie Tomas et la nécessité de donner des informations joyeuses aux actualités. Combien d'infos joyeuses en réalité, pour une seule triste ! Pourquoi n'en parle-t-on pas ?