Le vendredi 25 septembre, une soirée particulière nous fit éprouver divers sentiments.
Il y avait le poète Frédéric Ganga, particulièrement inspiré dans le poème sur l'année de son avant-dernier voyage au Congo, 1996, également l'année précédant la guerre civile au
Congo Brazzaville.
C’est un départ qui bruit d’amour nocturne
Dans une salle de l’aéroport Maya Maya
Tandis que les étoiles chantent comme des mandragores noires
L’élixir du grand fleuve
Et que la porte de la salle d’embarquement se referme
En bruit de moustiquaire
Sur la brousse comme une civilisation craintive
Les routes humbles retournent à la terre et
Puissamment révélés par leurs muscles de pierre
Les bâtiments coloniaux s’impatientent dans leur léproserie libérée
L’animal prend le pouls de ce peuple rond
Sans autre animosité que la misère
Et il ne comprend pas pourquoi l’esprit est
Si grand lorsqu’il rôde chez les ancêtres
Et si minuscule aujourd’hui dans la perte des gens.
FG 1996
Il y avait également Frédéric Ganga ne parlant pas la langue de ses ancêtres congolais et Frédéric Ganga essayant de ressentir au plus juste la vie des membres de
sa famille et de ses amis au Congo, enfin il y avait le poète publié deux fois aux éditions Héros dans l'ombre à Brazzaville.
Et il y eut, ainsi, de forts beaux moments, savoureux même, lorque la conversation s'aventura sur les relations entre langues dominantes et dominées, le français au Congo se mêlant au français en
Bretagne, au pays basque, en Provence...
L'exposition, sur le Congo elle, continue jusqu'à ce vendredi 2 Octobre.